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Actualités dans le Canton de Vaud, Actualités en Suisse, Paysage, Projets et chantiers, Revitalisation, Service écosystémique
Entrée en vigueur en 2011, la nouvelle loi sur la protection des eaux (OEaux) impose la revitalisation d’un quart des cours d’eau du pays (soit environ 4’000km). Cette loi fait suite au rapport publié en 2009 par l’Office fédéral de l’environnement qui tirait le constat suivant : sur les 65’000 km de ruisseaux et de rivières que compte le pays, 14’000 km nécessitent une revitalisation.
Canalisés au plus fort de la révolution industrielle dans un objectif de réduction des inondations et d’exploitation (moulins, barrages, …), les cours d’eau sont désormais fortement anthropisés et déconnectés de leurs fonctions naturelles (biologiques, écologiques, hydrauliques, …). Mais l’impact de plus en plus visible du dérèglement climatique et le développement des études sur le sujet ont permis de mettre en lumière l’importance du retour à l’état naturel des masses d’eau dans leur ensemble ; il a donc été décidé de mettre en place une planification stratégique cantonale de revitalisation des rives lacustres dans le canton de Vaud.
Le lac Léman n’y fait pas exception, ses rives ayant été aménagées de façon à accueillir des activités portuaires, économiques, de loisir, … Ces aménagements (principalement des enrochements visant à contrer l’effet de la houle et à limiter l’érosion des berges) ont eu pour conséquence de déconnecter le lac de ses arrières-rives et ainsi de faire disparaître les connections essentielles au bon équilibre du milieu. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet mené dans la commune de Saint-Sulpice, sur le campus de Dorigny, et dont fait partie le bureau Ilex. Ce projet-pilote a pour objectif de redonner leur aspect naturel aux 300m de rives concernées sans pour autant impacter les activités existant sur le site.
La tâche du bureau Ilex s’est concentré sur les aspects écologiques et plus précisément végétaux du projet, en supervisant la mise en place d’une végétation lacustre (i.e. de lac) et palustre (i.e. de marais). Une attention particulière a été portée sur la préservation des usages actuels (loisir, détente, sport,…) et la sensibilité visuelle.
Les points de vue et perspectives sur le lac seront mis en valeur, aussi bien depuis la bibliothèque et les terrains de sport de l’université que depuis la plateforme d’observation créée spécialement pour le projet. La diversification des milieux est primordiale pour assurer le maintien de la biodiversité, c’est pourquoi le bureau Ilex a choisi de conserver la végétation existante tout en créant différents types d’écosystèmes : des aulnaies, des saulaies, des roselières et des herbiers.
La (re)végétalisation des rives est essentielle pour plusieurs raisons : elle permet d’atténuer les effets de la houle et de stabiliser les berges (les racines limitent l’érosion et permettent de fixer le sol) mais également de créer des zones d’habitat, de repos et d’alimentation pour la faune aussi bien terrestre qu’aquatique. Les hauteurs et emplacements variés des différentes strates de végétation permettront donc de mettre en valeur le panorama mais aussi et surtout de recréer un écosystème stable, fonctionnel et résilient.
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